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Photos de confinés : à Toulouse, une autre façon de s’exprimer

  • Des habitants découvrent les photos du premier confinement.
    Des habitants découvrent les photos du premier confinement. Photo DDM, Frédéric Chameux
Publié le , mis à jour

Ce samedi, Marion Avram, photographe et chorégraphe, ne défilera pas dans les rues de Toulouse lors de la manifestation autorisée en soutien à la culture*. Solidaire bien sûr de ce secteur, elle a simplement choisi une autre façon de s’exprimer. « Aujourd’hui, nous partons à vélo à la découverte des photos réalisées durant le premier confinement par des habitants du quartier des Minimes-Barrière de Paris, relate-t-elle. Une autre façon, peut-être complémentaire aux manifestations, de démontrer le bien-fondé de la culture et l’injustice qui sévit sur ce secteur. »

Au fil des rues, on découvre ainsi plusieurs photos, au total près d’une centaine, collées sur les façades des maisons. Un diptyque composé de deux clichés : l’un pris depuis une fenêtre sur le paysage. Et un autre sur un détail de l’appartement. Deux photos, intérieure et extérieure (public et privé) d’un quotidien confiné : « Cette initiative très originale à laquelle j’ai participé a été un formidable outil pour créer du lien, remarque Blandine, habitante des Minimes. Elle a fédéré les gens dans un moment particulièrement difficile et inédit pour tous. Avec le recul, il est aussi amusant de voir ces clichés ».

Évasion et réflexion

Depuis le début de la pandémie, Marion Avram a vu ses projets annulés ou reportés. « On a un peu repris en juin sur des résidences et puis à nouveau depuis novembre, tout est à l’arrêt ». Pour ce projet photographique, produit par le collectif KO.Com, le laboratoire toulousain Photon et le soutien de la Grainerie, elle n’a demandé aucune subvention : « On voulait qu’il se fasse rapidement et les délais pour les subventions sont souvent longs ».

Installée à Marseille, sa compagnie chorégraphique est soutenue par les collectivités locales. « Cette situation met en péril toute la culture. Elle prive aussi le public d’évasion et de réflexion dans un moment où ces deux aspects restent vitaux. À Toulouse et ailleurs, beaucoup de petites structures ne s’en remettront pas ».

Un secteur aidé par les institutions dont le conseil départemental de la Haute-Garonne qui a, entre autres, engagé un fonds de soutien de 6 M€ à destination des associations dans le cadre de son plan d’urgences sociales. Deux cents associations en ont déjà bénéficié. Un fonds d’ailleurs prolongé en 2021.

Ce samedi de 14 h 45 à 16 h 30, rassemblement sur les allées Jules-Guesde, du collectif Artiviste Aux Arts.
Silvana Grasso

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